Conférence 1 : juillet 2023

Retranscription en français d’après la conférence live de Thom Bond le 10 juillet 2023

Pour entendre la Version Audio

Thom : Bienvenue aux nouvelles et nouveaux participant·es. Pour ceux qui étaient déjà là les années précédentes, vous allez entendre à nouveau certaines choses que vous connaissez déjà.
Je propose cette conférence pour parler des 3 premières semaines du Cours, les thèmes abordés et partager les infos sur le fonctionnement du cours, puis il y aura un temps de Foire Aux Questions.
Mais avant tout, prenons une minute pour respirer. Je vous propose de nous détendre, de respirer, de nous mettre en lien avec ce qui est vivant en nous. Avec une attention particulière : Quels sont mes sentiments ? Quels sont mes besoins ? Juste une minute…
Une minute d’observation silencieuse.
Thom : Nous sommes presque 300 aujourd’hui; si on prenait le temps d’écouter tout le monde, on en aurait jusqu’à jeudi prochain environ. Je vous propose de prendre 2 secondes pour écrire dans le Tchat comment vous vous sentez, afin qu’on puisse tous se connecter les un·es aux autres…. (les messages affluent)
Merci, je suis content de voir autant de mots, de sentiments différents ! Vous allez pouvoir vous exprimer : merci de garder à l’esprit de ne pas raconter de longues histoires. Le but ici, c’est de dire comment vous êtes, ici et maintenant. Et on n’a pas l’habitude de ne dire que ça, mais c’est le jeu.

Témoignages

Corrie : Je suis excité et curieux d’être là, je reviens encore cette année car j’adore le Cours, et je voulais exprimer ça et ma gratitude à toute votre équipe, c’est tout, merci !


Gail : Me donner de la Compassion à moi-même est une manière de m’aimer.


Sage : J’essaie de me retenir car j’éprouve tellement de joie à être ici ! Je suis un peu nerveuse car c’est ma première année en tant que Mentor dans le Cours de Compassion


Sonia : Je suis toute nouvelle ici, et je trouve que le Cours est déjà un grand défi qui m’appelle à l’humilité.
Thom : Merci pour ce que tu viens de dire. Cette expérience, dans laquelle on s’embarque pour un an, peut vraiment nous changer la vie, et non, ce n’est pas toujours facile. On aura toutes et tous des obstacles, et la bonne nouvelle, c’est qu’on a les outils pour surmonter tous ces obstacles !


Brejanda : Depuis quelques années, j’essaie d’être plus conscient de ma manière de communiquer. Je recommande ce cours, où j’apprends à vivre plus dans la compassion.


Adie : C’est ma première fois ici, et j’espère améliorer ma compassion envers moi-même et mes 4 filles. Je vis avec mes filles, et les adolescentes me font comprendre tout ce que je fais mal. Donc ce cours est pour moi l’occasion est repenser ma manière de faire, mes façons de penser…. alors que j’ai l’impression que c’est impossible pour moi d’améliorer les choses… Je suis reconnaissante d’être ici, quand on est au fond, on ne peut que remonter… il y a de l’espoir !
Thom : Oui, ayant traversé ce cours moi-même, et fait ce travail, et je vois que j’ai repensé et ré-écris beaucoup de choses dans ma vie aussi. Il y a des choses que je vois désormais sous un jour que je n’aurais jamais imaginé auparavant. Ça a changé ma vie, ce cours est une nouvelle page blanche dans nos vies…


Larry : Je suis une récidiviste de ce cours depuis 2015, et j’aimerais bien que mon écran soit assez grand pour me permettre de voir les 300 personnes présentes à cette conférence !


Reenie : Je reviens encore cette année, et je lance un groupe de pratique où je serai facilitatrice , je suis excitée de faire ça cette année !


Hamid : Je viens d’Inde, et en sanskrit nous avons une expression “Qui est ta famille ?” et ici, grâce au Cours de Compassion, nous avons une famille de compassion internationale, merci Thom !


Zina : Je suis syrienne, et vous savez que les 10 dernières années ont été difficiles, et je suis reconnaissante de pouvoir être ici. J’aime le travail de résolution de conflits, et j’aimerais amener ce thème aux jeunes syriens.

Révisions des semaines 1 à 3

Maintenant on va parler du fonctionnement de ce cours.
Le Cours existe dans 120 pays et dans près de 20 langues différentes désormais.
On prend conscience que la planète est ronde et que nous sommes tout petits, autour de cette planète, au milieu de l’Univers.
J’ai créé ce cours à partir de mes conversations avec Marshall Rosenberg. Il a changé ma vie, et à la fin de sa vie, il ressentait de la frustration car il aurait aimé partager davantage son travail, et ce Cours est ma contribution ! Ici nous n’allons pas nous concentrer sur les mots en eux-mêmes mais sur la manière dont nous voyons les choses.
D’abord nous avons entendu parler de la Communication NonViolente, ou la Compassion, nous savons que ça existe ; ensuite, nous allons aller voir ce que c’est. D’abord, nous voulons comprendre “qu’est-ce que c’est ? de quoi ça parle ?”.
Ce travail est basé sur le fait de développer notre conscience et sur la prise en compte de nos besoins universels et nos sentiments. Les besoins et les sentiments sont universels, ils ne dépendent pas d’une culture en particulier, ils sont communs à tous les êtres humains. Pour moi, c’est une bonne nouvelle : cette réalité partagée nous permet d’être connecté·s les un·es aux autres. Cette vision des sentiments et des besoins est ce que j’appelle un “Univers parallèle (des besoins)”. On va commencer à découvrir des choses qui sont là depuis le but de notre vie : “Waouh, j’ai des sentiments et des besoins, ils existent, et je peux avoir une relation avec eux !”
La plupart d’entre nous n’ont pas une super relation avec eux car nous avons été découragés, depuis notre enfance, de penser comme nous pensons dans ce cours. C’est donc parfois nouveau et difficile de ressentir mes sentiments, c’est compliqué de découvrir mes besoins : parfois je me juge égoïste, ou je me sens coupable, ou je me sens faible, si je dis que j’ai des besoins. Nous allons découvrir cet univers parallèle des besoins petit à petit, et cela va rendre notre vie plus belle, et la vie des gens autour de nous plus belle.
Petit à petit. Pas à pas.
Et si vous loupez une étape, si vous loupez une semaine, ça risque de rendre la semaine suivante plus compliquée : essayez de garder le rythme, sinon ça peut être très décourageant. Nous sommes une communauté, pour s’appuyer et s’entraider à travers ce processus. C’est pourquoi il y a tellement de gens qui reviennent, car on n’aura peut-être jamais fini ce cours de toute notre vie, c’est un chemin perpétuel : à chaque fois on découvre de nouvelles choses.
Regardez les sportifs qui s’entraînent : au football américain, parfois ils utilisent des gros pneus à l’entraînement, ils portent et rampent sous ces gros pneus. Pourtant je n’ai jamais vu de pneus sur le terrain lors d’un match ! S’entraîner avec les pneus, c’est s’entraîner sur un aspect spécifique du sport, qui servira ensuite dans quelque chose de plus grand, ici j’ai pris l’exemple du football. Nous, notre pratique, c’est la Compassion. Au début, il y aura des points qui ne sembleront pas importants : et pourtant, cela a du sens, même si on n’en verra le sens que plus tard. En tant qu’”entraîneur”, je sais à quoi ça sert, il faut y aller étape par étape.
Aujourd’hui, nous sommes des débutants, on va poser des concepts de base. Des concepts sur lesquels notre pratique va s’appuyer.

Semaine 1 : Tout ce que nous faisons, nous le faisons pour nourrir un besoin

Je ne dis pas que j’apporte une vérité ultime. Ici la question n’est pas de trouver LA vérité, mais comment nous pouvons voir les êtres humains, nous y compris, d’une manière qui nous aide à aller dans le sens de notre compassion innée. Quand je vois les humains avec cette conscience des besoins, cela change ma vision de la personne, et change notre relation, y compris ma relation à moi-même.
C’est comme une équation mathématique : si je peux reconnaître l’énergie des besoins, si je peux la reconnaître chez l’autre, et chez moi, c’est a. Et b est la compréhension compassionnelle. Et a = b. Si j’ai conscience des besoins, cela me permet de voir les gens de telle manière que je ne pourrais pas m’empêcher d’être en compassion avec eux.
Faisons un petit jeu ensemble : Je vais dire une chose que je fais, et vous devinez quel besoin est rencontré par cette action.
Exemple : je vais marcher tous les matins : ça parle de mon besoin de mouvement, paix, air, beauté, sérénité, relaxation, soutien, sécurité, …. oui c’est tout ça à la fois. Pour moi, ça serait surtout « paix d’esprit ». Et comment est-ce que je trouve la paix d’esprit ? par le mouvement donc oui.
Si je joue à lancer la balle à mon chien ça peut parler de connexion, joie, bonheur, ….
Si je frappe mon voisin au visage : ça peut parler de protection, sécurité, expression de soi, communication, …
Si je lance une bombe sur la maison de quelqu’un : paix, sécurité, protection, expression, …
Oui, à chaque fois que je fais quelque chose, ça parle d’un besoin. Et ici nous allons commencer à comprendre le processus des besoins à l’origine de toutes nos actions. Et comment avoir une meilleure conscience de nos besoins, pour nous rendre la vie plus belle.
L’énergie des besoins, c’est l’énergie de vie. Comment appelle-t-on quelqu’un qui n’a pas de besoins du tout ? Quelqu’un qui est MORT. Les besoins sont la vie, ils sont la manière dont nous faisons l’expérience d’une vie humaine.

Semaine 2 : Ce que nous avons appris

Nous avons souvent grandi dans ce que j’appelle les “jugements” : bien/mal, vrai/faux, bon/mauvais : ce qui est bon tu peux le faire, et alors tu es une bonne personne; ce qui est mauvais, tu ne dois pas le faire ou alors tu es une mauvaise personne.
Nous avons appris à associer nos actions avec le bien et le mal, alors que nous agissons pour rencontrer nos besoins. Le mode de pensée “je devrais/je ne devrais pas”, est un de mes fonctionnements les plus présents, qui apparaît parfois de la manière la plus subtile.
Parfois nous ne voyons même pas nos jugements car nous avons grandi et vécu avec eux depuis si longtemps : comme un poisson qui ne voit pas l’eau partout autour de lui. Donc nous allons travailler sur notre capacité à reconnaître nos jugements. Comment savoir que nous avons un jugement :
• notre corps est différent, nous avons des sentiments spécifiques
• notre mode pensée est différent (bien/mal, bon/mauvais)
Puis nous allons chercher une manière de passer de ce mode de pensée jugeant à un mode de pensée qui nous permet de nous connecter (à nous-même et aux autres).
Et le plus fou dans tout ça, c’est que tout ce que nous faisons, nous le faisons pour rencontrer un besoin : même les jugements. Quand je juge, je cherche à rencontrer un de mes besoins ! Alors nous pouvons avoir de l’empathie pour nos jugements. Au lieu de dire “c’est mal de juger, je veux éliminer tous mes jugements”, nous allons accueillir nos jugements et reconnaître qu’ils nous servent à quelque chose, qu’il sont une raison d’être. Nous allons apprendre à voir la beauté du besoin derrière le jugement !
Exemples :
Quand je pense qu’une personne est égoïste, quel est mon besoin ? Ça pourrait être soin, coopération, attention…
Quand je pense que quelqu’un est méchant, quel est mon besoin ? Ça pourrait être la douceur, considération, chaleur, ….
Nous partons du jugement (égoïste, méchant) et nous voyons ce qu’il y a derrière. Quand nous utilisons les jugements, cela a tendance à créer de la distance entre les humains ; quand nous utilisons les besoins, cela a tendance à faciliter le lien et la connexion.

Semaine 3 : Nous sommes tous équipés d’un radar qui détecte nos besoins

Une manière de découvrir les besoins : nos sentiments. Comment vous sentez-vous quand vos besoins sont rencontrés ? Comment vous sentez-vous quand vos besoins sont vraiment vraiment rencontrés ?
Comment vous sentez-vous quand vos besoins ne sont pas rencontrés ? Comment vous sentez-vous quand vos besoins ne sont vraiment vraiment PAS rencontrés ?
Vos sentiments sont là, quoi qu’il arrive ! Vous est-il déjà arrivé de ne pas savoir pourquoi vous aviez des sentiments (sensations + émotions) ? Oui ? Et bien, c’est fini : désormais vous pourrez voir vos sentiments comme un message qui vous parle de vos besoins. Immédiatement, en une seconde, à chaque instant de votre vie !
Quand nos besoins sont rencontrés, on se sent bien; quand nos besoins ne sont pas rencontrés, on se sent mal : c’est l’aspect le plus simple, et le plus profond, de notre humanité. Et prendre cela en compte est le meilleur moyen de rendre notre vie plus belle.
Cependant beaucoup d’entre nous ont une relation avec les sentiments qui n’est pas fonctionnelle : ils sont vus comme inutiles, comme une source de souffrance. Ici nous allons apprendre à les voir différemment, à voir notre vie différemment. Et nous allons le faire ici, ensemble. Si vous êtes humains, alors vous et moi avons beaucoup en commun.

Foire Aux Questions

Marley :
Je regardais un programme sur les adolescents, où j’ai entendu dire que “les gens réagissent davantage à la peur”. Comment faire le lien ? Quel est le besoin derrière la peur ?
Thom :
Je ne sais pas pour vous mais quand je ressens de la peur, toute mon attention est concentrée sur la peur. Pourquoi ? Parce que c’est mon besoin de sécurité (tout en bas sur la pyramide des besoins de Maslow, donc essentielle et primordiale). Si vous voulez obtenir l’attention des gens, faites-leur peur. Si je voulais faire le marketing le plus efficace au monde, j’utiliserai la peur, qui serait un des meilleurs moyens de gagner beaucoup d’argent ! Les gens qui font ça utilisent notre désir de vivre. Dire à quelqu’un “Écoute-moi ou tu vas mourir” est sans doute le meilleur moyen d’obtenir l’attention de quelqu’un.


Question :
Quand je regarde la liste des besoins, je ne trouve pas le besoin qui est à l’origine de toutes les actions que je fais pour être sûr que l’autre est en sécurité ou content : je trouve le besoin “besoin de prendre soin”, “besoin d’être un soutien pour ceux que j’aime”, mais ce n’est pas sur la liste.. . Je ne comprends pas, est-ce que j’ai loupé quelque chose ?
Thom :
Il y a UN besoin en particulier, qui est très fort chez chacun.e d’entre nous : contribution ! Nous avons tou.te.s le besoin de contribuer, d’offrir du soutien. C’est un petit mot qui cache un besoin profond !
Antonio :
Je ne peux jamais avoir un besoin pour une personne en particulier. Prendre soin de quelqu’un est une manière de vivre mon besoin de contribution.


Nelly :
Je crois que je vais apprendre à reconnaître mes besoins, mais comment communiquer cela avec mes proches ? Comment vais-je faire comprendre à mes proches quels sont leurs besoins ? Comment communiquer et partager cela aux autres ? Pour les aider eux-mêmes.
Thom :
Souvent, des participant.e.s du Cours de Compassion voudraient que tout le monde sur la planète suive ce cours. Mais ça ne marche pas comme ça, parce que c’est difficile. Ce qui est intéressant ici, c’est que c’est difficile et nous voulons le faire. Mais si vous ne voulez pas le faire, c’est impossible ! Alors la question est : comment faire pour les gens aient envie de le faire ? Nous ne pouvons pas les forcer. La seule chose que nous pouvons faire, c’est les inviter à faire cette chose qui marche pour nous : Nelly, je t’invite à ne jamais prononcer les mots que nous utilisons ici (besoins, sentiments, …) mais à les penser seulement. Et à vivre de telle manière que les gens autour de toi le sentent et se demandent comment tu fais. Un conseil : ne prononcez jamais les mots “de CNV”, pensez-les, et votre façon de vous comporter va changer, et les autres autour vont le sentir. C’est un travail de conscience : être conscient.e de nos besoins et des besoins des autres va “naturellement” changer nos relations. Travaillons sur notre conscience des besoins, nous apprendrons à le partager plus tard !


Ann :
J’ai des difficultés avec ces concepts quand je vois que les gens sont juste “méchants” avec moi. Pourquoi ont-ils ce besoin d’être « méchant » ?
Thom :
“Etre méchant.e” est une stratégie. Pourquoi une personne serait-elle méchante ? Quand je vois quelqu’un “être méchant”, je vois une personne en souffrance. Je ne dis pas que c’est facile à voir. Mais pensons-y : avez-vous déjà rencontré quelqu’un qui était “méchant” alors que ses besoins étaient rencontrés ? Non, il y a quelque chose qui se passe : est-ce de la peur, de la colère, de la tristesse, … ?
La méchanceté est dans le regard de celui qui juge quelqu’un « méchant » : je peux m’entraîner à changer mon regard. Et je vous invite à prendre soin de votre sécurité tout en apprenant à regarder différemment les “gens méchants”.


Question :
Actuellement, ma capacité à communiquer avec compassion est limitée. Est-ce que tu dirais que me donner de la compassion à moi-même est la clé pour progresser sur le long terme ? Que je vais peut-être rester violent dans mes interactions avant d’avoir suffisamment intégré ce processus ?
Thom :
Oui! Si vous commencez le football américain, allez-vous jouer au Superbowl un jour, ou même une semaine, après avoir commencé l’entraînement ? non, car vous finirez à l’hôpital ! Soyons patients avec nous-mêmes. Nous allons prendre du temps pour travailler sur notre relation à nos besoins.


Jenny :
Par rapport à la liste des besoins, il y a certains des besoins qui m’agacent, ou qui me manquent. Par exemple, je vois que beaucoup de gens ont du mal avec les besoins “justice” et “équité” (qui ne figurent pas sur la liste des besoins de Thom)
Thom :
Parce que j’y vois une grande notion de jugement : qu’est-ce qui est juste ? qu’est-ce qui est équitable ? D’après moi, nous sentons ces besoins de “justice” et “équité” parce qu’ils parlent de nos besoins de soin, considération, communauté, …..


Sarah :
A propos des jugements, comment faire mon travail qui implique de faire des évaluations, ou noter des élèves ?
Thom :
Tout le monde du travail est concerné par cette question : comment faire des retours aux autres sur leur travail sans porter de jugements ?
1) Regarder ce qui se passe : faire des observations (on verra cela plus tard dans le cours) ;
2) Remplacer “bien/mal” par “ça marche/ça ne marche pas”.


Elizabeth :
Comment faire quand il y a conflit entre les besoins des personnes ?
Thom :
On verra ça en semaine 4, les besoins ne sont jamais en conflit, seulement les stratégies.


Question :
Je me demande quelle est notre responsabilité de protéger (notamment les enfants) des personnes “méchantes” ?
Thom :
La première partie du travail, c’est de voir que les personnes “méchantes” ont des besoins. Et ensuite nous allons découvrir une manière de passer de “ton besoin OU mon besoin” à une manière de vivre qui permet “ton besoin ET mon besoin”.
Et cela inclut poser des limites : c’est ce qu’on appelle l’usage protecteur de la force. Cela nous fait passer de la punition à la protection, et cela transforme beaucoup de relations : “je ne vais pas te haïr mais je vais protéger (moi ou les autres) de tes actions”.


Elisa :
Peux-tu encore parler de la relation aux sentiments ?
Thom :
Est-ce qu’il y a une femme ici à qui on a déjà dit “tu es top émotive” ? Y a-t-il un homme à qui on a déjà dit “de se montrer fort” ? Oui, c’est la preuve que nous vivons dans une société qui n’encourage pas à avoir une relation avec nos sentiments. Souvent notre relation à nos sentiments se résume à : “Je ne devrai pas avoir d’émotions”. Ici, peut-être pour la première fois, nous allons dire à nos sentiments : “Je vais vous écouter. Vous existez et je veux entendre ce que vous voulez me dire”. Réaliser que mes sentiments avaient une raison d’être a été une révélation pour moi.


Merci à toutes et tous d’être venu·e·s et rdv le mois prochain !

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