Conférence 11 : Mai 2023

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CONFERENCE 11 du 08 mai 2023

Après un moment de silence et avant le checkin, Thom explique combien le silence est précieux, le silence qui consiste à être simplement avec soi-même ; il parle aussi de la connexion qui se crée lorsque l’on est en silence avec d’autres personnes.

CHECKIN

Jen : le mot silence m’a fait penser que depuis que je réduis mes jugements «au silence», aussi mon désir de ne pas écouter, depuis que je ne réagis plus sur le moment, j’observe de vraies connexions dans ma vie.

Thom : quand tu dis « réduire au silence », ce n’est pas quelque chose d’imposé ou de négatif, c’est plutôt de mettre ces réactions de côté parce que tout est OK. Toutes ces voix qui jugent, qui réagissent, on peut avoir de l’empathie pour elles.

Corey Tyler : Dans le groupe de pratique que je facilite, j’apprends beaucoup et je suis reconnaissant que tu m’aies encouragé à suivre cette route.

Reenie : C’est ma seconde année et je me rends compte lorsque je suis confrontée à des situations variées, je vais maintenant spontanément vers les sentiments et les besoins, les requêtes pour moi, le besoin d’auto-empathie.

lles : Il pleut très souvent et j’essaie d’avoir de l’auto empathie parce que je me sens déprimée par toutes ces journées de pluie et je ne peux rien y faire.

Thom : je souris intérieurement parce que c’est vrai pour beaucoup d’entre nous : très souvent nous nous jugeons, nous avons une voix intérieure qui nous dit : tu ne devrais pas laisser ces choses t’affecter. Mais il y a une autre voix qui s’élève et nous dit : « oui bien sûr, mais cela m’affecte d’accord ». J’apprécie que tu acceptes d’examiner la situation et peut-être, peut-être, tu peux imaginer des choses qui aident.

Avant de commencer la revue des leçons, je veux mentionner que le changement de notre façon de penser pour transformer nos vies va probablement initialement conduire à des échecs. Et le risque est de conclure de ces échecs que nous ne sommes pas « bons », pas qualifiés, que nous sommes « des perdants », à moins que nous ne révisions notre relation à l’échec. Ou bien nous nous confinons à une réaction habituelle avec des jugements ou bien, grâce à l’empathie et l’auto-empathie, nous réalisons que l’échec est une étape indispensable pour grandir : donner de l’empathie à ces voix intérieures qui m’expliquent (pour me protéger) que je ne suis pas «capable».

SEMAINE 43 L’AUTO-DISCIPLINE

Habituellement, L’autodiscipline s’exécute dans un modèle traditionnel de «pouvoir sur» quelqu’un : nous nous motivons avec des jugements et des auto-punitions lorsque nous ne réussissons pas à atteindre nos objectifs. Mais il y a une autre façon d’imaginer l’auto-discipline, basée sur les expériences que nous souhaitons vivre plutôt que de nous limiter à ce que nous devons et ne devons pas faire pour atteindre nos objectifs. C’est un travail intérieur dans une autre dimension que celle du « pouvoir sur ». Ne vous méprenez pas, il ne s’agit pas de faire taire ces voix intérieures qui vous disent ce que vous devez faire, mais plutôt de les intégrer dans un langage plus global centré sur les expériences que vous souhaitez vivre.

Je trouve cela utile parce que le modèle traditionnel est rigide avec des limites fixes qui m’empêchent, par exemple, d’intégrer la notion de besoins. C’est un modèle binaire : est-ce que je vais dans une direction ou une autre, alors qu’il y a des parties de moi qui voudraient aller dans les 2 directions à la fois. Lorsque je me connecte à mes besoins, l’autodiscipline devient un dialogue intérieur avec les différentes parties de moi qui peuvent avoir de la compassion l’une pour l’autre. Et cela me donne accès à plus de créativité, à la possibilité de satisfaire mes besoins, et je peux faire de la place à la fois à mon auto-critique et au petit enfant de 3 ans qui vit en moi et qui, par exemple, veut manger du sucre.

L’approche peut-être comme celle-ci : d’abord, nous nous connectons à l’objectif, ce que nous voulons accomplir ; nous écoutons la voix intérieure qui nous dit ce que nous devons faire et ne pas faire, nous découvrons à travers ces voix ce que nous aimons, ce qui est important pour nous. Prenons un exemple : J’ai une voix intérieure qui me dit que je ne devrais pas manger de sucre du tout, qu’il faut que je perde du poids et que si je mange des douceurs, cela n’arrivera pas, et en même temps il y a cette autre voix qui aime vraiment le chocolat. Qu’est-ce que vous voulez, je suis simplement un être humain et mon corps a un faible pour le sucre. Dans le modèle traditionnel (tu dois, tu ne dois pas), je vais nier l’existence de la voix qui aime le chocolat et qui voudrait prendre un peu de plaisir. Une autre approche est de prendre en compte les 2 voix : celle qui me dit que je veux simplement prendre un peu de plaisir dans la vie, et l’autre qui me dit : oui mais tu veux aussi vivre assez longtemps pour voir tes petits enfants grandir, tu veux mener une vie active. À la fin, tous les besoins sont étalés sur la table et à partir de là, en auto-empathie on peut trouver une approche qui les satisfait tous, qui peut être, par exemple, d’avoir un chocolat de temps en temps pour satisfaire ce besoin de plaisir, mais sans me sentir coupable, sans avoir de sensation d’échec.

L’auto-discipline c’est écouter toutes les parties de nous, celles qui veulent, celles qui ne veulent pas, c’est avoir une conversation remplie d’auto-empathie ce qui n’est pas possible dans le modèle de « pouvoir sur ».

SEMAINE 44 : L’AUTORITÉ HABITUELLE PAR OPPOSITION A UNE AUTORITÉ CONNECTÉE À LA VIE

L’auto-discipline a un cousin proche qui s’appelle L’AUTORITÉ : pourquoi faut-il écouter les autres si l’on a le pouvoir et l’autorité : dans le modèle traditionnel, c’est le parent qui répond à l’enfant qui demande pourquoi il doit faire quelque chose : « parce que je te le dis », « parce que c’est comme ça ».

L’autorité existe de façon structurelle dans toutes les couches de la société, au travail, dans les religions, dans les écoles, dans les familles.

Ce dont je vous parle aujourd’hui, c’est une autre forme d’autorité, reliée à la vie, qui fonctionne mieux parce qu’elle est adaptée à mes besoins et aux expériences que je voudrais avoir dans la vie. Si j’utilise cette approche, il faut d’abord que je me connecte à mes besoins et trouve les personnes qui vont m’aider à les satisfaire.

Je vais leur demander de m’aider parce que je leur fais confiance. Je vais faire ce qu’ils me disent de faire parce que j’ai confiance que ce sera aligné avec mes besoins.

Dans le modèle de l’autorité habituelle, on peut être séduit par le pouvoir que l’autorité nous donne ; l’attrait du pouvoir, c’est avec cela que nous avons grandi, et c’est important de garder cela à l’esprit en particulier lorsque l’on est un éducateur. Si l’on regarde ce qui arrive à la planète : les guerres et leurs conséquences, elles sont toujours le résultat de l’autorité habituelle. Partout où il y a des gens qui souffrent, il existe des structures d’autorité habituelle (de « pouvoir sur » l’autre). Mais dès le moment où l’on fait un pas de côté, on peut s’apercevoir du potentiel de l’autre type d’autorité, celle basée sur la reconnaissance des besoins qui nous ouvre à la curiosité de comprendre les besoins des autres.

SEMAINE 45. VULNERABILITE

La vulnérabilité est plus facile à comprendre qu’à pratiquer. Si vous êtes dans une situation où quelqu’un exerce son pouvoir sur vous, la vulnérabilité n’est peut-être pas la meilleure approche.

Ceci dit, nous sommes ici parce que nous sommes intéressés à un autre mode d’interaction que le pouvoir sur les autres et si notre objectif n’est pas de gagner à tout prix, la vulnérabilité est une approche essentielle. Cela consiste à ouvrir une fenêtre pour l’autre, à laisser tomber les barrières dans le but de créer une vraie connexion avec l’autre où nous pouvons être authentiques même s’il y a le risque que nous soyons jugés par l’autre.

En fait, tout dépend de votre objectif : si c’est de vous connecter à l’autre, la vulnérabilité va vous aider. Si votre objectif est de survivre dans un environnement de pouvoir sur l’autre, la vulnérabilité ne va pas vous aider. Pour moi, à chaque moment, je vais décider au cas par cas d’opter ou non d’être vulnérable. C’est parfois OK d’être vulnérable au risque d’être jugé par les autres qui risquent de ne pas comprendre ; moi je comprends ce que je veux et je n’ai pas vraiment besoin qu’ils comprennent ; même si cette incompréhension est parfois douloureuse, je sais qui je suis, ce que j’aime et pourquoi j’ai choisi d’être vulnérable. Quand cette clarté est en place, il y a moins de chances que les autres puissent me blesser et cela me permet de créer des connexions qui ne seraient pas possibles si je ne partageais pas ce qui se passe en moi.

Si vous voulez une connexion à l’autre, la vulnérabilité est votre super pouvoir.

SEMAINE 46 PERSISTER PLUTÔT QU’EXIGER

Le concept est le suivant : si vous avez une demande attachée à une stratégie, par exemple lorsque vous voulez que quelqu’un fasse quelque chose pour vous sans considérer ce qui est vivant en vous et en l’autre, cette demande est une exigence que vous allez tenter d’obtenir par le pouvoir, la coercition, la conviction ou même la manipulation (c’est un peu comme « la fin justifie les moyens »).

Souvent c’est l’approche que nous choisissons parce que nous n’en connaissons pas d’autre et nous sommes fixés sur la stratégie et les résultats qu’elle va nous apporter.

Il y a pourtant une autre façon d’opérer qui nous permettra également d’assouvir nos besoins mais sans utiliser le pouvoir sur l’autre, sans empiéter sur ses besoins, en utilisant la persistance : c’est en se plongeant dans le monde des 10,000 possibilités (vous vous souvenez qu’il existe 10,000 stratégies différentes pour satisfaire un besoin).

Dès lors que je suis connecté, présent à mes besoins plutôt que fixé sur la stratégie initiale que j’ai choisie, je deviens curieux, créatif, je m’ouvre au champ de ces possibilités et si l’autre me dit non, il me reste 9999 autres stratégies pour satisfaire mes besoins.

Dans ce mode créatif, centré sur mes besoins, j’ai accès à des solutions auxquelles je n’aurais pas pensé si j’étais resté dans le mode de l’exigence. De façon intéressante, lorsque j’exige, je peux remarquer ce qui se passe dans mon corps : je suis souvent crispé avec un peu de tension dans les muscles.

Un point important que je veux signaler. Cette prise de conscience que nous sommes dans le mode de l’exigence et ce recentrage sur nos besoins fonctionne pour nous, mais lorsque l’on observe ce mode énergétique chez l’autre, le lui faire remarquer va invariablement amener à une déconnexion et la chose à faire n’est pas de le confronter avec son énergie, mais de se mettre en mode empathie.

En pratique, si vous voulez vraiment satisfaire un besoin, c’est pratiquement impossible de vous en empêcher si vous avez une vision claire de ce que vous souhaitez, si vous restez centrés sur les besoins et les sentiments et si vous persistez.

QUESTIONS REPONSES

Magdalini : J’aime la notion d’une courte introduction avant d’exprimer sa vulnérabilité. La plupart des gens veulent aider lorsqu’ils savent que nous sommes à la recherche d’une connexion.

Thom : tout à fait, j’appelle cela la méta conversation qui consiste à présenter notre intention avant d’embarquer sur le corps du sujet, parfois dans un langage qui peut être intimidant ou bizarre pour l’autre.

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Lynn: parfois tu peux vouloir donner le « pouvoir sur », donner l’autorité habituelle à quelqu’un par exemple un médecin qui a une expertise spéciale, à condition que tu lui fasses confiance.

Thom: C’est très juste mais cela amène à se poser des questions intéressantes : Qu’est-ce que je veux savoir de la maladie pour laquelle je consulte. C’est mon corps, ce sont mes symptômes et je dois trouver l’équilibre entre ma confiance dans le thérapeute, dans son expertise, sa bienveillance et mon besoin de clarté, de compréhension, mon désir de choisir. Le médecin est expert dans son domaine mais nous restons les experts de qui nous sommes.

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Jeff : Tu conseilles de ne pas faire remarquer aux autres qu’ils sont en énergie d’exigence parce que cela invariablement les fait se fermer à la connexion ; pourtant j’ai eu une expérience différente avec mon fils qui réclamait quelque chose. Je lui ai dit que je ressentais cette énergie d’exigence et j’ai observé sa prise de conscience de cette énergie.

Thom : Je comprends, mais tu ne lui as pas fait remarquer comment il se comportait, tu as partagé avec lui ton ressenti à son comportement et cette nuance a peut-être son importance dans sa réaction C’est différent de dire : quand tu parles comme cela, je ressens … plutôt que « tu es … quand tu parles comme ça »

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Leanne: Je veux parler de la culture de domination ; le risque est de réagir aux choses horribles qui arrivent sur la planète en se créant des images ennemies, de professer ce qui est « mal » plutôt que d’essayer d’imaginer ce que l’on voudrait voir arriver pour faire de la place à une possibilité de connexion.

Thom c’est cela, lorsque je sais que quelque chose est « mal », je ne crée pas d’images d’ennemies, j’ai simplement le sentiment que quelque chose ne fonctionne pas. Pour moi, le centrage sur mes besoins me guide pour déterminer si quelque chose fonctionne ou pas.

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??? Je voudrais parler des émotions lorsque l’on est le récipiendaire d’une énergie d’exigence : cela revient souvent avec un membre de ma famille. Je dois écouter ses jugements sur d’autres membres de la famille qui ne font pas ce qu’ils devraient faire (ou l’inverse). Elle semble vouloir que je sois de son avis. J’ai essayé plusieurs stratégies comme contester son opinion, mais cela ne fonctionne pas ; j’ai essayé de me connecter à elle, mais c’est frustrant.

Thom: C’est difficile. Peut-être tu peux essayer l’honnêteté qui fait peur (scary honesty) : « Il y a quelque chose que je veux partager avec toi, mais il y a le risque que tu l’interprètes comme une critique, mais je veux vraiment trouver plus de satisfaction dans notre relation. Est ce que tu es d’accord? » Et elle peut dire non. Être clair sur les expériences que l’on veut avoir est important pour être capable de donner le message. C’est une bonne utilisation de la vulnérabilité.

Un petit truc très important dans cette situation. Ne pas battre le fer quand il est chaud. Si tu es au milieu de cette discussion qui génère toutes ces émotions pour toi et qu’en plus tu essaies de régler le problème, cela devient très difficile ; choisis plutôt un moment où la connexion est établie, utilise la méta conversation pour introduire le sujet et surtout ton intention, et si tu entends un non, tu peux toujours suggérer un autre moment, « quand tu es prête » de façon à ce que l’autre ne se sente pas « piégée » dans une énergie d’exigence et comprenne que si elle rentre dans cette conversation c’est par choix.

Eleonore: Peux-tu suggérer comment introduire cette conversation?

Thom : Je soumets la question au groupe et voyons quelles sont leurs suggestions :

« Il y a quelque chose dont je voudrais te parler, et cela me rend inconfortable parce que j’ai peur que ce soit difficile pour nous 2, mais je voudrais vraiment avoir cette conversation parce que je pense que cela pourrait nous rapprocher encore plus. Est-ce que tu serais d’accord, soit maintenant soit à un autre moment? »

Il y a 2 parties dans cette requête : il y a les choses que je veux dire parce que c’est important pour moi d’avoir de l’intégrité et il y a le fait que cela me rend inconfortable d’en parler. Tout part de l’auto-empathie. Vous devez savoir qui vous êtes avant de pouvoir l’exprimer.

Eléonore: C’est super, mais je suis intéressée de savoir comment formuler le contenu de ce qu’elle veut dire à sa maman.

Thom: En fait ce devrait simplement commencer par une observation: « Quand je t’entends parler d’autres membres de la famille, (c’est l’observation), je suis inconfortable, (émotion) parce que je n’aime pas parler des autres dans leur dos (besoin d’intégrité), est-ce que … blabla. « Observation, émotion, besoin, requête ».

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Fausto Cela me fait penser à l’apprentissage d’un nouveau langage : on peut apprendre la grammaire (un peu comme observation sentiments besoins requête) ou bien on peut écouter des exemples de multiples fois jusqu’à ce que le cerveau commence à imiter ce qu’il entend avec sa propre voix.

Thom Ce qui est important, c’est de savoir ce que les besoins signifient et de ressentir les émotions. Au début du cours, les besoins ne sont que des mots sur une liste, mais à ce stade du cours, ils ont vraiment un sens, et c’est la même chose pour les émotions.

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Ruthie Notre relation à l’échec

Thom ouvrons nous à l’auto-empathie : « qu’est-ce que cette partie de nous veut ? Elle veut réussir et c’est pourquoi elle nous frappe avec un bâton ». Je veux aussi réussir mais pas être frappé avec un bâton, alors je vais trouver une façon différente de réussir, merci pour cette partie de moi qui veut m’aider à réussir ». Si je peux avoir cette conversation avec moi, je peux découvrir les besoins même dans leur tragique expression (vous vous souvenez de la phrase de Marshall : « Les conflits ne sont que la tragique expression de besoins non satisfaits »).

Ruthie : OK – maintenant, tu réalises que tu as échoué quelque part, mais l’autre personne ne veut pas en parler ou communiquer, ou pardonner et il y a des conséquences, comment est-ce que tu réagis?

Thom C’est une situation difficile mais l’auto-empathie m’a beaucoup aidé dans ces circonstances. Cela consiste à nous procurer ce que nous espérions recevoir de l’autre personne.

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Daniel J’apprécie cette identification aux différentes parties de nous. Je voulais mentionner les conversations difficiles. Marshall disait : n’écoutez pas un mot de plus qu’il n’est confortable. Comment est-ce que je peux satisfaire mes besoins de connexion avec cette personne sans entendre les mots qui vont me déconnecter de moi-même ?

Thom tu dois décider si tu veux entendre des mots inconfortables ou non : pourquoi ces mots sont inconfortables et pourquoi tu veux les entendre. Une fois que tu as clarifié ces questions tu es en position de prendre la décision. Quand tu as quelqu’un qui te dit : ne t’avise pas de me parler de cela, tu as toujours ton propre vécu, ta propre énergie de vie et non pas leur manque d’énergie de vie et cela est comme un super pouvoir ; on peut toujours rester centré sur ses besoins tout en restant empathique avec des personnes qui expriment ou vivent dans le jugement.

Daniel j’ai un ami à qui je parle de temps en temps mais c’est difficile parce que ce dont il parle est superficiel et me rend inconfortable. Comment est-ce que je reconnais mes besoins et lui dit stop ?

Thom: j’entends un conflit interne. Il me semble que tu ne sais pas comment te comporter dans une relation avec cette personne plutôt que comment tu veux échanger avec eux ; je pense que tu as un besoin d’auto-empathie. Toi seul peut-être l’auteur du script que tu veux utiliser pour cette conversation difficile, mais seulement quand tu as la clarté de ce que tu veux (tes besoins) dans cette relation.

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Casey : Comment traiter le scénario où la personne avec qui j’interagis se place toujours dans une position d’autorité parce qu’elle est plus académique, et quelles que soient les circonstances, je dois écouter ces conversations à sens unique.

Thom : Ce travail que nous faisons n’est pas magique. Parfois cela marche et parfois cela ne marche pas. Par exemple dans l’armée : il est difficile d’imaginer un général dire à ses troupes, est-ce que c’est OK si je vous donne un ordre ? Je n’aime pas utiliser ce langage, mais ces situations existent. Personnellement, je n’ai jamais vu quelqu’un changer la culture d’une organisation entière. Si je suis vraiment connecté à mes besoins et je ne dis pas que c’est ce qu’il faut faire, peut-être je dois changer de boulot, de partenaire, d’endroit où j’habite. La clef est de rester centrée sur tes besoins

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Kim : Une situation avec ma mère : j’observe, je ressens, est-ce que je peux faire une requête de requête : par exemple : maman est-ce que tu peux 1) clarifier ce que tu veux, et 2) en faire la demande, au lieu de tourner autour du pot, soit parce que tu n’es pas claire dans ce que tu veux soit parce que tu n’oses pas en faire la demande ?

Thom: cela ne marchera probablement pas parce que tu lui demandes de faire quelque chose qu’elle n’est pas capable de faire. Essayons autrement : «Maman, je voudrais avoir une conversation qui va te paraître bizarre mais mon intention est d’approfondir notre relation ; cela ne prendra que quelques minutes : on va essayer toutes les 2 d’être claires sur ce que l’on veut et sur ce que l’autre veut ; est-ce que tu serais d’accord pour essayer ?» C’est tellement bizarre que tu ne peux pas prétendre que c’est naturel et normal.

Kim : En fait, c’est une requête de connexion, c’est bien cela ?

Thom : Exactement, tu as trouvé la réponse toi-même.

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Bob J’ai une longue relation d’amitié que je voudrais conserver mais la personne a l’habitude de parler dans le dos des autres et quand je l’ai mentionné, cela a été pris comme une exigence et cela n’a pas marché.

Thom : Tout ce que tu peux faire est de rester centré sur tes besoins et sur ce que tu veux tirer de cette conversation. « Je n’aime pas écouter des jugements sur les autres. Je ne dis pas que tu ne devrais pas le faire, je dis juste que je n’aime pas cela, est-ce que l’on peut parler de quelque chose d’autre » Tu dois être prêt à accepter une réponse du type : « c’est qui je suis ». Tu ne peux pas changer l’autre mais tu peux changer ta relation avec l’autre d’une façon qui marche pour toi. Un petit truc qui peut aider : Imagine le scenario le pire de cette conversation et essaie d’imaginer comment tu gèrerais la situation.

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Ginny : A propos des 10000 stratégies, parfois je suis claire avec mes besoins mais je ne trouve que 2 ou 3 stratégies, qu’est-ce qui se passe ?

Thom : C’est parce qu’il y a un besoin derrière tes besoins : il y a des besoins plus élémentaires qui contribuent à des besoins plus profonds (un besoin peut en cacher un autre, ou bien un besoin peut conduire à un autre) ; cherche les besoins secrets, cela fait une grosse différence. Parfois, on ne peut pas les trouver soi-même et c’est tout l’intérêt d’un copain d’empathie

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