Conférence 3 : Septembre 2022

Cours Compassion en français
Thom Bond
Chamallow en smiley

Conférence 3 – 12/09/2022

Vous pouvez retrouver ce texte dans sa version audio ici.

Check in 

THOM : Prenons juste une minute pour regarder comment c’est en nous, puis pour partager avec le groupe…. 1 min en silence

PARTAGE DE L. : “Je veux exprimer de la gratitude et encore de la gratitude, depuis la dernière session, car je réalise qu’en participant pour la deuxième année consécutive, je découvre la puissance de faire des pratiques basées sur le corps. De me concentrer sur mes sentiments, et non pas sur mes interprétations. De me sentir présente à ce que je ressens et ce dont j’ai besoin”.

THOM : Je peux être empathique envers quelqu’un qui n’est pas empathique envers moi, et peut-être même pas empathique avec lui-même. Nous pouvons nous retrouver dans 2 types de relations :

  1. Je suis dans une relation où je veux vivre de la réciprocité (une relation où chacun offre et reçoit de l’empathie)
  2. Je suis dans une relation où je veux contribuer à la personne en face de moi car j’ai cette compétence particulière (une relation où j’offre de l’empathie, relation à sens unique)

Il y a des relations où je vivrais une “réalité partagée”, et d’autres relations où non, et alors je pourrais m’offrir de l’auto-empathie. Le plus important étant d’avoir conscience du type de relation où je suis, et de savoir ce que j’en attends.

PARTAGE DE Y. : “C’est magique! Me connecter à la vie, c’est ça le vrai truc !”

THOM : C’est comme me connecter à quelque chose de tellement plus grand, tellement plus vieux, tellement plus sage…. que moi. C’est comme entrer dans un monde parallèle où je ne suis pas juste “moi” mais je suis “moi connecté à la vie

THOM : Vous pouvez suivre le Cours de Compassion (CC) au niveau que vous voulez, ça marche à tous les différents niveaux. Imaginez être un chef cuisinier, c’est comme une recette : “Mélangez 1 verre de Sentiments, 1 verre de Besoins, 4 cuillères à soupe de Chacal”. On mélange, on regarde le tout, et on en fait quelque chose au final. Le but du cours est d’être pratique, facile à utiliser.

PARTAGE DE L. : J’apprends à jouer au “jeu de l’empathie”. Faire l’expérience d’être en empathie, de ne pas être en empathie. De sentir quand je peux être en empathie, et de sentir quand je ne peux pas. C’est à moi de décider quand je suis prête!

THOM : Oui, connais-toi toi-même ! Connais-toi toi-même comme tu es ce matin, connais-toi toi-même comme tu es ce soir, à chaque instant.

Semaine 8 : Tout ce que nous faisons, nous le faisons pour nourrir un besoin

Nous sommes nombreux à avoir reçu une éducation qui nous disait que c’est mal de juger. Ici nous allons regarder nos jugements avec compassion, et ce travail va être compliqué si je pense que je ne dois pas juger. Au contraire, nous allons nous autoriser à penser nos jugements pour pouvoir les traduire.

Je ne vais pas interdire les jugements, mais je vais me poser la question : Est-ce que je pense que les jugements sont une manière efficace de communiquer avec les autres ? Je ne pense pas que les jugements sont mauvais, mais je pense qu’ils sont ancrés dans notre manière d’être, en tant qu’humains, partout dans le monde, depuis pas mal de temps.

Quand je regarde mes jugements, je peux me dire “il y a quelque chose de précieux là”. Et ce qu’il y a là, c’est un Besoin non rencontré. Et c’est ça tout notre jeu, voir les jugements de manière à pouvoir leur offrir de l’empathie, les regarder avec empathie. Parce que chacun de nos jugements révèle un besoin.

CHACUN. DE. NOS. JUGEMENTS. RÉVÈLE. UN. BESOIN

Alors que beaucoup d’entre nous ont la croyance qu’il ne faut pas avoir de jugements “je ne peux penser ça, je ne peux l’appeler comme ça”. En refusant d’avoir des jugements, nous perdons l’occasion de les traduire en besoins.

Ici nous sommes en train de développer notre capacité à traduire nos jugements en quelque chose d’utile. Je peux regarder mon jugement et me demander “Qu’est-ce que je veux vivre dans ma vie que je ne vis pas en ce moment?”

Nous sommes en train de développer une nouvelle relation à nos jugements, nous voulons leur offrir de l’attention, sans croire qu’ils sont vrais.

Prenons l’exemple d’un enfant de 2 ans, hurlant pour un bonbon. Nous n’allons pas forcément lui donner ce bonbon, mais nous voulons être sûrs qu’il va bien, nous voulons reconnaître ce qu’il est en train de vivre.

Nous pouvons nous offrir ce CADEAU de nous donner de l’empathie pour nos propres jugements. Donc il faut d’abord les laisser s’exprimer. Ce que Marshall appelait le “spectacle chacal” = Je veux savoir ce qui se passe en moi pour que je pense de telle manière. Je veux savoir ce qui se passe en moi, je ne veux pas l’effacer.

Nous changeons notre relation aux jugements : ils deviennent autre chose que dans leur forme initiale. Nous allons les écouter, pour les transformer en leur forme finale.

Semaine 9 : Cela paraît si simple, alors pourquoi est-ce si difficile?

Parce que je vis en mode “robot”. La mémoire est la partie du programme où nous pouvons faire des choses de manière automatique (allumer ou éteindre un ordinateur, conduire, aller au magasin).

Et nous fonctionnons de la même manière avec nos pensées. Nous avons déjà eu des centaines de pensées jugeantes, donc dans notre cerveau, le chemin vers les jugement est très marqué, donc notre cerveau va y aller très vite et très facilement. Et c’est une des beautés de notre cerveau, c’est sa mémoire extraordinaire.

Cependant, ici, cela peut se retourner contre nous, ce genre de pensées habituelles, « le bien et le mal”, ce qui est “bon ou mauvais”. Et cela nous empêche de voir les choses en termes de Sentiments et Besoins.

Je me rappelle quand j’ai commencé ce travail, je n’y arrivais pas, c’était comme si mon cerveau ne voulait pas. Et il y a un seul truc pour l’apprendre : c’est la pratique. Pratiquez, pratiquez, pratiquez. C’est comme ça qu’on reprogramme notre cerveau, en faisant et refaisant, encore et encore. Il n’y a que comme ça qu’on va rendre tout ce processus plus aisé. Vous voyez un sentiment, et vous essayez d’y associer un besoin. Et vous voyez que c’est juste. Ou pas. Et vous ré-essayez encore. Et encore. Et encore.

C’est comme un puzzle, où les pixels viennent s’ajouter un à un. Et peu à peu, l’image apparaît. Une nouvelle image, différente de ce qu’on nous a enseigné. Et c’est l’image de cet univers parallèle qui apparaît, et qui deviendra de plus en plus claire. On y devient meilleur et meilleur. Et un jour, on arrive à jouer à ce jeu de la compassion, alors que ça paraissait impossible auparavant. Vous y arriverez, à un moment ou un autre.

Semaine 10 : Ce qu’est l’empathie, et ce que ce n’est pas

Il y a une corrélation directe entre empathie et compassion. Quand on se met en lien avec les sentiments et les besoins, il se passe quelque chose : quand on voit les besoins, on entre dans la compassion.

Exemple: si tu voyais un petit enfant de 2 ans, émacié, que ferais-tu ? Tu lui répondrais “désolé, j’ai pas le temps, je reviendrai plus tard ?” Non, aucun de nous ne ferait ça. Je ne crois pas qu’aucun humain sur la planète ferait ça. D’où vient cette compassion si forte pour cet humain à ce moment-là ? C’est parce qu’à cet instant, nous sommes incroyablement conscients de ses besoins. Et c’est de là que vient la compassion.

Regardez mon exemple dans la leçon 1 : ce n’est que quand j’ai vu les besoins chez mon père, que j’ai pu avoir de la compassion pour lui.

Le meilleur moyen de transmettre l’empathie, c’est de retirer les couches de tout ce que nous faisons d’autre à partir du robot. Le robot peut donner des conseils, il peut juger, il peut “mansplainer” (ou “mecspliquer”, en français), il peut se sentir désolé, il peut demander des infos… Ce que nous cherchons à faire, c’est enlever tout ce qui n’est pas de l’empathie.

Nous savons quand nous sommes en empathie : c’est une expérience viscérale, pas uniquement dans les mots qu’on utilise, mais surtout dans notre expérience vécue, ressentie. Nous voulons développer la conscience de savoir quand on utilise notre cerveau habituel, et quand nous devenons plus présents et conscients.

Souvent, quand nous ne sommes pas en empathie, cela nous paraît satisfaisant, parce que nous sommes en train de prendre soin de nos propres besoins (compréhension, curiosité,…) Il y a une différence entre comprendre intellectuellement (au niveau cognitif) et comprendre l’énergie de vie, qui s’exprime dans les besoins, dans un sens plus profond.

Question : quelle est la différence entre compassion et empathie?

Je me mets en compréhension empathique de l’autre, à partir de la conscience des besoins, ce qui me permet de comprendre profondément, au niveau de l’énergie de vie. Et cela m’amène à vivre et expérimenter la compassion. Une fois qu’on s’est connecté à l’autre au niveau des besoins, on vit de la compassion. L’empathie est consciente et volontaire, et la compassion est le résultat d’être en lien avec l’énergie de vie qui s’exprime au travers de l’autre. L’empathie engendre la compassion.

Essayez d’avoir cette conscience profonde des besoins et de décider de ne pas y accorder d’importance : ce n’est pas possible, car nous sommes programmés pour ressentir de la compassion. Malgré nos différences entre différents peuples sur Terre, nous avons un point commun : notre humanité, qui se révèle par l’universalité de nos besoins.

Question : Comment savoir quand quelqu’un ne veut pas recevoir d’empathie? Thom : j’irai leur demander? Ce qui peut paraître étonnant, car nous n’avons pas l’habitude de poser ce genre de questions. Je poserai la question : “Est-ce que tu voudrais en parler?” Si j’étais curieux de savoir si une personne a besoin d’empathie, j’irai lui demander, ou lui offrir un peu d’écoute pour voir si elle continue à parler… On peut aussi offrir de l’empathie à une personne qui se sent super bien, ce qui lui permet de mieux ressentir sa joie ou sa satisfaction. Cela permet de plonger dans la profondeur de la vie.

Semaine 11 : Créer une vie pleine de compassion

Nous devons essayer de le mettre en pratique. Faire des “suppositions empathiques”, basées sur ce que nous entendons, et recevoir un feedback. Encore et encore. A chaque minute où nous le pratiquons, nous agrandissons notre banque de données interne des sentiments et des besoins, du lien qu’il y a entre les actions et les mots de la vie, et l’expérience ressentie de la vie. Et c’est ce que nous faisons. C’est ce qui nous amène à un niveau où nous devenons des êtres de plus en plus emplis de compassion.

Mais comment le fait-on concrètement ? Il y a 3 challenges ici :

  1. Tout cela est nouveau pour nous, et c’est difficile parce que c’est nouveau
  2. Il est difficile de changer nos vieilles habitudes, et nos manières de parler, qui re-surgissent très vite dans notre bouche, sans que nous nous en rendions compte
  3. La difficulté d’accepter nos jugements, et de reconnaître qu’ils sont une occasion de nous connecter à la vie.

PRATIQUE, PRATIQUE, PRATIQUE

Le but, c’est de se créer les occasions de vivre cela de plus en plus : par les groupes de pratique et les partenaires d’empathie, notamment. Les moyens pour soutenir l’apprentissage, qui existent autour du Cours de Compassion EN ANGLAIS :

  • Les groupes de pratique : de nombreux cours en anglais (un groupe francophone)
  • Les “empathy cafés” : actuellement en anglais
  • Les mentors : des personnes qui suivent le CC depuis parfois 10 ans
  • Les “empathy buddies” : les potes d’empathie, avec qui on peut offrir et recevoir de l’empathie de manière régulière

Le CC peut marcher en lui-même : tu n’as pas besoin absolument de suivre un groupe de pratique, ce n’est pas obligatoire d’avoir un mentor. Le CC n’est pas une application commerciale, comme on peut en voir, qui se révèle inutile tant qu’on n’a pas acheté tous les modules complémentaires. Le CC peut se suffire à lui-même, tu peux y trouver ce que tu veux. Et des milliers de gens y ont trouvé ce qu’ils cherchaient depuis des années.

On n’essaie pas de vous vendre plus de choses en disant cela. Nous avons créé ces différents outils pour créer une communauté, comme un organisme vivant. Aujourd’hui, je trouve qu’on a réussi à créer cet écosystème vivant. Mais nous ne voulons pas de barrière, nous voulons que tout cela reste accessible à toutes et tous.

Alors peut-on développer notre compassion sans avoir de pote d’empathie? Oui et non. Il y a évidemment la possibilité de vivre à un niveau d’intégration où on pratique l’auto-empathie, comme hygiène émotionnelle. Il y a des moments où un pote d’empathie peut nous faire aller plus loin (plus profond). Vous n’avez pas à payer pour un pote d’empathie, vous pouvez trouver quelqu’un qui veut pratiquer comme vous.

Semaine 12 : Ralentir

De manière générale, j’essaie de ralentir mon cerveau, afin de créer un espace libre pour ressentir, ressentir mon corps pour commencer. Ralentir est essentiel: c’est une manière pour répondre à « qu’est-ce qui se passe ?” quand je suis stimulé par quelque chose.

Quand je me demande “qu’est-ce qui est présent ?”, la réponse est toujours un besoin, c’est juste que je ne sais pas encore lequel. C’est la phrase que j’utilise pour ralentir.

La pratique ne vit pas seulement dans mon corps, mais elle vit dans tous les aspects de mon être et de mon existence. Ce qui veut dire que ce n’est pas “soit le cerveau, soit le corps” : c’est mon cerveau ET mon corps ET la relation entre eux : mon corps envoie des signaux, puis mon cerveau se demande ce que c’est, et à quel besoin c’est relié. Donc il est vraiment important de voir la beauté de mon cerveau, et la beauté de mon système nerveux, et la beauté de l’ensemble de mon être. Chacun d’eux a son rôle à jouer.

RALENTIR. RA–LEN–TIR

Ralentir est la clé, surtout quand on débute, quand on découvre toutes ces choses nouvelles. Ça me donne le temps, l’espace, pour pratiquer cette nouvelle manière de vivre.

L’empathie, ou l’auto-empathie, ça prend le temps que ça prend, il n’y a pas de temps “de référence” : ça peut prendre 2 secondes, ça peut prendre 10 minutes, ça peut prendre le reste de ma vie.

Ralentir me permet de décider si je suis prêt ou non.

Question : Comment connecter la tête et le corps et le cœur ?

THOM : Tous les sentiments sur la liste sont une manière de représenter toutes les expériences ressenties, d’une manière que le cerveau arrivera à comprendre. Ce que j’ai fait, et qui m’a beaucoup apporté, c’est “embodying need” = “incarner le besoin”. Vous pouvez le voir dans mon podcast appelé « Engineering peace”, il y a une méditation qui est une manière de ré-expérimenter les sentiments et les besoins d’une manière profonde.

Pour les besoins : je peux prendre 10 min pour ressentir un besoin d’une manière vraiment physique dans mon corps, pas seulement le mot. Je peux prendre n’importe quel besoin, et le ressentir, l’expérimenter pendant un moment.

Pour les sentiments, je peux simplement regarder et regarder encore, ce qui est là. On a tellement l’habitude de ne pas regarder, on a grandi en entendant “ne sois pas si émotionnel”. Ici, au contraire, on va prendre le temps de regarder. Avec curiosité. Encore et encore.

Nous ressentons exactement ce que nous devons ressentir, et nous en sommes les experts. Ne laissez personne vous dire ce que vous devez ressentir, ou à quelle intensité vous devez ressentir.

Nous sommes programmés pour ressentir, mais nous avons été éduqués à ne pas le faire. Nous voulons nous reprogrammer à vivre ce que nous sommes censés vivre.

Question : Je suis naturellement empathique, et j’ai tendance à être débordé par les émotions des autres. Des suggestions pour ne pas être dépassé par ce que vivent les autres autour de moi?

THOM : C’est la différence entre sympathie et empathie. La sympathie, c’est quand je rentre dans une “co-expérience” de ce que l’autre ressent. L’empathie me permet d’avoir une compréhension profonde de ce que vit l’autre, sans être débordé par cela : c’est son expérience, et je me concentre sur ce qu’il est en train de vivre. Et pourtant, je suis toujours moi, j’ai ma propre vie. Je rentre un peu dans son monde, sans jamais perdre de vue qui je suis. C’est son monde, pas le mien. Et c’est quand ces deux mondes sont mélangés que ça peut devenir compliqué.

Prenez l’image de votre passeport. C’est votre identité, même quand vous entrez un peu dans le monde de quelqu’un d’autre, vous restez qui vous êtes.

Je crois que la sympathie risque de créer de la souffrance et de la déconnexion, et je crois que l’empathie est plus propice à me faire vivre de la connexion à l’autre.

Question : Je viens de faire une magnifique expérience d’empathie. J’écoutais quelqu’un, et quand elle allait à droite, j’allais à droite. Je n’ai pas essayé…. C’était facile et magique. Je pouvais ressentir ses sentiments et besoins sans réfléchir aux sentiments et besoins. Quand je suis en sympathie, ça me remue à l’intérieur. Alors que quand je reste présente, c’est plus paisible.

THOM : Oui, tu es avec cette personne, où qu’elle soit. C’est ça être présent.

Question : J’ai 85 ans, et toute ma vie, on m’a appris à ignorer mes sentiments, on m’a appris à “faire ce qu’il faut”. Et maintenant, je reconnais que ressentir mon corps est un territoire inconnu, et je ne sais vraiment pas comment faire.

THOM : C’est la pratique. Par exemple, faire un journal. Et écrire chaque jour 5 exemples, à 5 occasions insignifiantes. Vraiment 5 moments insignifiants. Par exemple, je suis au magasin, et j’ai une interaction avec la caissière. Une petite interaction quotidienne, pas de problème. Je vais juste regarder ce que j’ai senti à ce moment-là. Qu’est-ce que j’ai ressenti? Qu’est-ce qu’il y avait en moi? C’était subtil, tellement subtil, mais c’était là. Et c’est ce que je vais regarder.

Je ressens quelque chose qui s’appelle ‘joyeux”, ou je ressens quelque chose qui s’appelle “angoissant”. Et les mots sont là pour nous aider à comprendre ce qu’on vit.

OK, je crois qu’on a terminé, et qu’on a refait le tour des semaines 8, 9, 10, 11, 12. Et c’est un gros morceau du cours. Merci d’être venu.es, merci d’avoir joué. On se revoit le mois prochain à la prochaine conférence

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *